« Non-essentiels » mais incontournables pour la vie locale
Les commerçants de proximité dits non-essentiels, ont été les premiers à subir de plein fouet les mesures de confinement, liées à la crise sanitaire. Si les élus de l’agglomération n’ont pas remis en cause ces décisions strictes prises par l’Etat, ils ont interpellé les pouvoirs publics en prenant des arrêtés symboliques d’ouvertures des commerces de proximité.
Le 29 octobre dernier, Emmanuel Macron, Président de la République décidait de reconfiner le pays après une hausse du nombre de personnes contaminés par la Covid-19. Le 30 octobre, Serge De Carli, Président de la Communauté d’agglomération du Grand Longwy interpellait ses collègues maires des 21 communes du territoire quant à l’inégalité de traitement entre les petits commerçants et les grandes surfaces. « Cet acte fort et symbolique avait pour objectif de faire entendre la colère des élus auprès de l’Etat et de marteler notre soutien aux commerçants de proximité, forcés de femer leurs portes, explique Serge De Carli. Nous espérions l’ouverture d’un dialogue avec le Préfet de Meurthe-et-Moselle pour évoquer avec lui la situation très particulière de notre Bassin situé aux Trois-Frontières, avec l’évasion commerciale qu’elle peut engendrer, le Luxembourg n’ayant pas opté pour la fermeture des commerces en novembre dernier. »
Comme le permet la loi, le Préfet a tranché en convoquant les maires au Tribunal administratif « sans privilégier le dialogue, ni de solution amiable, alors que cela est souvent la procédure courante dans ce genres de litiges », ont regretté Serge De Carli, Gérard Didelot, 1er vice-président et Cédric Aceti, vice-président délégué à l’Economie.
Plusieurs centaines de maires en France, ainsi que d’autres communautés d’agglomération, ont pris ces mêmes arrêtés. Un mouvement de contestation qui a poussé le Gouvernement à fermer les rayons non-essentiels des grandes surfaces, jusqu’à la fin du mois de novembre.