Serge De Carli : « Le projet Primark verra le jour »

« Aucune crainte » sur l’implantation de Primark à Mont-Saint-Martin. C’est le message optimiste de Serge De Carli. Le président de l’intercommunalité attend les motivations de la Cnac. Mais l’élu travaille déjà à l’amélioration du projet et à trouver un consensus, notamment avec le maire de Longwy.

Déçu, mais pas abattu. « Le projet n’est pas menacé. » Une semaine après l’annonce de la Commission nationale d’aménagement commercial de retoquer le dossier Primark à Mont-Saint-Martin, Serge De Carli se montre combatif. « La Cnac a émis un avis défavorable, mais sans remettre en cause le projet », assure le président de la communauté d’agglomération de Longwy.

Si la Cnac n’a toujours pas motivé sa décision, les remarques émises lors des auditions à Paris ont donné des pistes aux responsables de l’intercommunalité. « C’est un bon projet, que nous allons améliorer », poursuit l’élu.

RETOUR EN CDAC

Avec la volonté de le présenter à nouveau devant la Commission départementale d’aménagement commercial. La CDAC avait déjà émis un avis favorable, début février, à l’implantation d’un magasin dans une future extension de 2 000 m² de la galerie marchande de l’hypermarché Auchan de Mont-Saint-Martin.

Avec l’espoir que la Cnac ne s’autosaisisse pas à nouveau. « Il n’y a pas de raison. Là, on était dans la normalité, concernant une extension de centres commerciaux de plus de 20 000 m². »

« PAS D’INCOMPATIBILITÉ »

Autre obstacle à lever : le recours déposé par le maire de Longwy, Jean-Marc Fournel. « Il met en avant Action cœur de ville. Il doit comprendre que cette implantation n’est pas incompatible, mais complémentaire. D’ailleurs, nous avons signé un avenant pour que l’Agglomération soit active dans Action cœur de ville », rappelle Serge De Carli.

Il enjoint donc son collègue à réunir le comité de pilotage qu’il préside. « Nous devons aller vers un consensus pour faire avancer le territoire. » Et de citer en exemple la découverture de la Chiers à Longwy-Bas. « Mais l’intercommunalité pourrait aussi intervenir sur la réhabilitation de la place Darche », propose le président.

« SIGNAUX NÉGATIFS »

Serge De Carli s’agace des « signaux négatifs » envoyés aux investisseurs, comme pour Terra Nobilis ou Cultura. « Quel maire en France refuserait la venue d’une telle enseigne sur sa commune ou une commune limitrophe ? », s’interroge le maire de Mont-Saint-Martin. « Partout où elle s’installe, Primark booste les galeries commerçantes. Et je constate que notre population est très largement favorable à cette implantation. »

Serge De Carli évoque aussi la création d’une centaine d’emplois, dans un secteur où le chômage est élevé. « C’est aussi un investissement de 7 millions d’euros, ce qui est bénéfique pour les artisans locaux. »

« ÉVASION COMMERCIALE »

Sur les attaques dont fait l’objet Primark (conditions de travail, mauvaise qualité des textiles, production à l’étranger, etc.), Serge De Carli rétorque que l’enseigne subit des contrôles et des vérifications. « Et qu’y gagnerait-on si Primark s’installait juste de l’autre côté de la frontière ? Nous subirions encore une évasion commerciale à destination de la Belgique et du Luxembourg. »